En Finlande, Henri Dutilleux n’était pas au programme de l’Académie Sibelius. Kaija Saariaho, l’une des compositrices les plus célébrées de notre époque, a donc dû attendre de gagner Paris dans les années 1980 pour vraiment rencontrer sa musique. Il s’illustre pour elle par sa forte présence dans la vie musicale de son temps.
Au fil des échanges qu’elle a pu avoir avec le compositeur, Dutilleux est devenu pour Kaija Saariaho un modèle dans sa bienveillance constante vis-à-vis des jeunes générations de créateurs. En 2010, elle compose un duo pour violon et alto pour lui rendre hommage : Aure. Au-delà des inflexions communes et des divergences que manifestent leurs deux productions, elle en appelle aujourd’hui à la sauvegarde de notre histoire culturelle par la diffusion et la reconnaissance de l’œuvre d’Henri Dutilleux.